lyrics
Ces ruines que nous traversons. Nous avons oublié comment elles sont arrivées là, comment elles sont devenues décrépitude. Lourdes d’histoires qui nous rappellent ce que nous sommes. Pourtant, nous les oublions, les laissons devenir poussières, perdre leur forme. C’est alors qu’on veut les oublier, que la végétation les recouvre, qu’elle les rend belles à découvrir. Seulement, la curiosité mène au cœur de celles-ci. Ce cœur meurtri battant encore malgré les coups, malgré les écorchures; ces coups envers nous-mêmes...
Leur forme, leur histoire...
C’est en rampant, en suffoquant, qu’on soulève notre poussière et (qu’on) y découvre chaque racoin sombre. Tant de vestiges. Ces ruines épaisses, sans lumière, les cacher; nous l’avons tant voulu et les détruire, les recouvrir de fleurs afin de les oublier, qu’elles ne nous atteignent plus. Elles me suivent pourtant encore, accrochées à ma cheville puis à mon mollet, à ma cuisse, enfin, jusqu’à mon cou.
Ruines !
J’étouffe !
Je suis sous ces décombres.
Je suis parmi les ruines.
Je suis les ruines.
Plus aucune fleur ne fleurira.
Ces ruines
Elles me recouvrent
Tout mon corps recouvert
Elles m'asphyxient
Pourtant je ne ressens aucune, oui aucune douleur
Je suis elles, elles sont moi.
Je serai les ruines dans le désert
Dans un puits
Enfin ce puits
Qu’ai-je fait ?
Je ne tremble plus
Je ressens le vent qui vient de plus haut
Autour, je ne le sens plus
J’étouffe !
Ce n’est pas mon corps
Je devrais pourtant me rappeler que mon corps est d’autrefois
À présent, je ne peux plus en mourir
Elles ont été en moi !
J’étouffe !
Je suis sous ces décombres.
Je suis parmi les ruines.
Je suis les ruines.
Plus aucune fleur ne fleurira.
Un paradoxe avec ce que je suis
J’aurai tenté de découvrir l’attente dans l’oubli
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