1. |
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Je serai grand, vivant
Déchiqueté par l’aisance
Soumis à ma dominance
Crier pour devenir fort
Nier le corps, nier les jours
Nier pour trouver
Ce qui est mon trésor à lover
Les chemins sont gris
Mais nulle couleur ne m’effraie
L’inconfort m’est imperceptible
Je me joins à l’éther et découvre l’éternité
Sans mot, sans cœur
Vivre sans crochet, l’amertume défrichée
Me nourrir est de trancher avec ma faux
Et laisser couler les fluides
Pour me laisser la place
Définir mon être
Jouir là !
L’obscurité, la lumière
Ne plus m’allier aux souvenirs
Feu, nostalgie
Demain et maintenant à tout jamais
L’arrêt provoqué m’est sain
L’équilibre du mouvement, éclos
La trêve des eaux et des terres
La trêve de la chaleur, oui !
Où était le trésor ?
Maintenant que je suis tout
Que je ne suis rien
Et que le reste n’a jamais été
Me nourrir est de trancher avec ma faux
Et laisser couler les fluides
Pour me laisser la place
Définir mon être
Jouir là !
L’obscurité, la lumière
Ne plus m’allier aux souvenirs
Feu, nostalgie
Demain et maintenant à tout jamais
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2. |
Sommeil
07:48
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L’écume des maux gît
D’une gueule pourtant
Étouffée
Par ces êtres
Glauques, vides, sauvages, innocents
Bruyant, entendez
Ce silence
Bruyant, vif, fumant, affolant
Jusqu’au lendemain
Infranchissable !
Juste là
L’homme dort
Les ténèbres émanant du feu de tous les jours
Déchirent les faibles rayons de lumière
Que seul l’esprit candide peut laisser découvrir
Mature, il s’éteindra
Sommeil...
Sommeil !
Révèle enfin tes chimères
Fais couler ta folie
En ces veines fanées
Chimères, voyez comme je dors
Lentement
Une douleur vive
Enracinée dans ce cœur mal né
Se découvre et dévoile enfin la chair de ses nausées incessantes
Soudain, plus rien
Soudain, le cri
Soudain, un soupir
Soudain, la lumière
Plus rien, plus rien
Le réveil !
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3. |
Ruines
12:18
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Ces ruines que nous traversons. Nous avons oublié comment elles sont arrivées là, comment elles sont devenues décrépitude. Lourdes d’histoires qui nous rappellent ce que nous sommes. Pourtant, nous les oublions, les laissons devenir poussières, perdre leur forme. C’est alors qu’on veut les oublier, que la végétation les recouvre, qu’elle les rend belles à découvrir. Seulement, la curiosité mène au cœur de celles-ci. Ce cœur meurtri battant encore malgré les coups, malgré les écorchures; ces coups envers nous-mêmes...
Leur forme, leur histoire...
C’est en rampant, en suffoquant, qu’on soulève notre poussière et (qu’on) y découvre chaque racoin sombre. Tant de vestiges. Ces ruines épaisses, sans lumière, les cacher; nous l’avons tant voulu et les détruire, les recouvrir de fleurs afin de les oublier, qu’elles ne nous atteignent plus. Elles me suivent pourtant encore, accrochées à ma cheville puis à mon mollet, à ma cuisse, enfin, jusqu’à mon cou.
Ruines !
J’étouffe !
Je suis sous ces décombres.
Je suis parmi les ruines.
Je suis les ruines.
Plus aucune fleur ne fleurira.
Ces ruines
Elles me recouvrent
Tout mon corps recouvert
Elles m'asphyxient
Pourtant je ne ressens aucune, oui aucune douleur
Je suis elles, elles sont moi.
Je serai les ruines dans le désert
Dans un puits
Enfin ce puits
Qu’ai-je fait ?
Je ne tremble plus
Je ressens le vent qui vient de plus haut
Autour, je ne le sens plus
J’étouffe !
Ce n’est pas mon corps
Je devrais pourtant me rappeler que mon corps est d’autrefois
À présent, je ne peux plus en mourir
Elles ont été en moi !
J’étouffe !
Je suis sous ces décombres.
Je suis parmi les ruines.
Je suis les ruines.
Plus aucune fleur ne fleurira.
Un paradoxe avec ce que je suis
J’aurai tenté de découvrir l’attente dans l’oubli
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4. |
L'éther
12:19
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Inspire/expire
L’éther
Délivré
Sevré de ma catastrophe
Je respire pour la première fois
Je vois les distances entre vous et mon cœur devenir l’abîme de mes souvenirs. J’aimerais me rappeler de vous, mais ce que je peux percevoir ne sont que les ombres floues et mélangées. Les lumières m’éblouissent et me font oublier que vous êtes juste là, près de ma mort dont je ne me souviendrai pas
Vint le moment que les lendemains sont déjà hier
Recouvert de poussières, le passé se livre, maladroit
Célébrez l’inconscience !
Sachez que demain se veut une nausée
Produits de mutations
Ceux-ci calquent la douleur faisant vivre les cris qui précèdent le son du glas
Hypocrites ! Sortez !
Venez vivre auprès du corps qui pourrit
Donnez-lui les restants de vos cœurs !
Écoutez l’éther respirer !
Que la mauvaise foi éblouisse enfin ce qui permet au cœur de pomper le sang
Le temps comme il gruge l’un, saigne l’autre
Écoutez l’éther respirer !
C’est pourtant un silence qui dessine l’atmosphère...
Célébrez !
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5. |
L'écho des corps
01:18
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6. |
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Rares sont les moments que mes mains ne recouvrent pas mon visage. Lassé des corps inertes, non, dérangés. Ils m’accrochent et me donnent des coups involontaires. Leurs actions sont aléatoires et vides de sens. Je reste tranquille. Les mains devant les yeux ne pouvant plus voir ce désastre qui ne cesse de se mouvoir devant moi ; autour de l’un et de l’autre. Ne laissant aucun chemin libre. Toujours des corps qui s’entrechoquent, qui se font mal, qui se font du bien. Je ne peux cerner les silences et les mots. Je n’ai que des mains pour mes yeux alors que mes oreilles vivent le marasme et pleurent sans cesse. Ne sachant plus si mon corps est comme les leurs ; le mien est parmi les leurs en mouvement
Les corps s’entrechoquent et ne savent que faire de leurs mouvements
Cette danse populaire
J’ai mal pourtant, eux ont-ils mal?
Les corps s’entrechoquent et ne savent que faire de leurs mouvements
C’est une douleur qui gît en nous
C’est une tragédie qui n’a jamais commencée
Et qui ne se terminera jamais
Elle n’est que présente
On y participe
Y jouit
Y meurt
Voyez les corps qui s’entrechoquent
Les corps s’entrechoquent
J’ai mal...
Avez-vous mal ?
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Eos Quebec City, Québec
Glauque. - Guitares
Le menteur. - Batterie et voix
Précipice. - Basse
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